Les inventaires et suivis écologiques

Améliorer les connaissances sur les milieux naturels et leur fonctionnement ainsi que sur la biodiversité constitue l'un des objectifs de la Réserve naturelle.
Chaque année, un ou plusieurs suivis scientifiques sont donc mis en place afin de parfaire la connaissance et la compréhension du site.

Des plantes sous haute surveillance

La réserve joue un rôle important dans la conservation de 17 plantes protégées au niveau départemental, régional ou national. L'objectif est de suivre les populations de certaines espèces patrimoniales (Grassette commune, Pyrole intermédiaire et les Genêts d'Angleterre et d'Allemagne) et d'observer l'évolution des effectifs. Ces suivis peuvent être un indicateur pour savoir si les modes de gestion sont adaptés à leur préservation.

L’une d'entre elles a fait l'objet d’un suivi particulier en 2015 dans le but de s’assurer de son maintien sur le site. Il s’agit de la Grassette commune. Pas si commune que cela puisqu’elle est menacée et se fait rare dans la région, surtout en plaine. La Marne reste le seul département de la région où on peut encore la trouver.  La réserve constitue donc l’un de ses derniers refuges.  La grassette commune n’est pas ce qu’on pourrait appeler une fleur « tape à l’œil ». Petite plante vivace, elle forme des feuilles ovales étalées en rosace sur le sol et ses fleurs violettes ne dépassent pas 15 centimètres de hauteur.

Feuille de Grassette commune
© J.-B. Rougemont

 

 

 

 

 

Suivi des Leuccorhines

Depuis 2012, le Conservatoire a décidé de réaliser un suivi pluriannuel de de la Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis) et de la Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis), espèces patrimoniales,
afin de prouver avec certitude la reproduction de ces deux Libellules au sein du réseau de mares de la réserve.
En 2013, la reproduction de la Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis) a été confirmé grâce à la présence d'exuvie.

Deux mâles de Leucorrhines à gros thorax et 1 seule femelle de Leucorrhine à large queue ont été observés durant l'été 2015. Les exuvies*, qui permettraient de confirmer que ces deux espèces de libellule utilisent les milieux aquatiques de la réserve pour se reproduire, n’ont pas été trouvées cette année. Après trois années de suivi, leur reproduction sur le site reste donc encore incertaine. D’autres  prospections seront donc nécessaires.

* Ancienne peau quittée lors de la mue

Leucorrhine à large queue © N. Hélitas
Leucorrhine à gros thorax © N. Hélitas

 

 

 

 

 

Les lézards

Depuis 2012, le Conservatoire réalise un inventaire des reptiles afin de connaître la diversité et la densité des espèces présentes sur la réserve. Sept espèces ont été recensées dont quatre espèces de lézards. Certaines fréquentent plutôt les milieux secs comme le Lézard vert occidental ou le Lézard des souches, tandis que d’autres préfèrent les milieux humides comme le Lézard vivipare.

Lézard vert © A. Brouillard